Les scientifiques ont établi qu’environ 50% de la perception du bonheur est programmée par notre nature, propre à notre biologie, notre chimie personnelle; 40 % dépend de la façon dont nous interprétons et réagissons à ce qui nous arrive et seulement 10 % sont déterminés par les circonstances de la vie elle-même : où et avec qui nous vivons et travaillons, quel est notre état de santé, etc.
40 %. C'est la part de bonheur que nous pouvons contrôler car elle dépend de la façon dont nous interprétons les événements, du sens que nous leur donnons et des histoires que nous nous racontons.
Martin Seligman, de l'université de Pennsylvanie, estime que, dans certains cas, le bon choix d'interprétation et de réaction peut transformer le stress post-traumatique en croissance. La façon dont nous interprétons et réagissons à ce qui nous arrive permet de transformer les pires échecs ou critiques en leçons utiles, en occasions d'apprendre quelque chose.
Mais il y a un piège. Les émotions ont une influence si profonde sur la façon dont nous interprétons les choses que lorsque nous sommes contrariés, la contrariété déforme notre perception de la signification de l'événement.
Nous ne percevons pas des faits, nous nous racontons de petites et de grandes histoires, constituées par nos pensées et nos émotions. Lorsque tout va bien et que nous sommes passionnés par quelque chose, nous sommes dans un état de « flow ». Lorsque les choses tournent mal, nous choisissons les informations en rapport avec cette perception.
Jonathan Haidt explique le contexte biologique de ce mélange de pensées et de sentiments : « L'amygdale envoie des signaux non seulement au tronc cérébral, déclenchant un mécanisme de réponse au danger, mais aussi au cortex du lobe frontal, vous obligeant à changer votre façon de penser. Cela met l'ensemble du cerveau en mode de repli. La route qui relie l'émotion à la conscience est à double sens : les pensées peuvent déclencher des émotions (par exemple, lorsque vous vous rendez compte de la bêtise que vous avez dite), mais les émotions peuvent également déclencher des pensées... »
Pour résumer :
- Les 50 % du bonheur sont conditionnés par des mécanismes biologiques. Un psychothérapeute peut vous aider à rétablir la chimie de neurotransmetteurs plus équilibrée.
- Les 40 % ne dépendent que de nous. Un coach peut vous aider à prendre du recul et changer d’angle de vue.
- Pensées + sentiments = histoire qui construit des événements. Quand les deux premières parties sont rectifiées, nous pouvons influencer les 10 % restants.
Puisque notre vie est le résultat de nos sentiments et pensées, alors nous pouvons changer notre histoire en travaillant sur nos sentiments et pensées.
Natalia Douliez, Fondatrice de CEO COACH
Crédit image: Yandex.ru
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