Travailler plus pour gagner plus ? Pas tout à fait… Selon des experts, la performance maximale est fonction d’équilibre à la fois individuel (charge de travail et motivation) et organisationnel (environnement du travail).
Un travail trop intense mène à l’inefficacité malgré tous les efforts déployés (courbe de Laffer). Tous les athlètes vous le diront – il faut faire des pauses pour se ressourcer. Notre cerveau a aussi besoin de repos pour récupérer. Déployer de plus en plus d’efforts devient contreproductif en l’absence d’équilibre : stress, fatigue, motivation en baisse s’en suivent, ambiance de travail dégradé et résultats décevants. Si la charge de travail reste élevée trop longtemps, le stress provoque l’épuisement et le burnout. Savez-vous combien coûte à une entreprise un burnout ? Sans compter la période peu performante qui le précède,.. Mieux vaut prévenir que guérir.
La fatigue anéantit l’engagement, une charge de travail trop importante augmente l’anxiété, la motivation diminue. « Les organisations dans lesquelles il existe un fort taux d’engagement connaissent une croissance des revenus par action 2,5 fois plus importante que celles des entreprises présentant un niveau plus bas d’engagement dans le même secteur d’activité »,, dit une étude de Gallup réalisée auprès de 125 entreprises américaines – l’engagement des personnes dans leur travail est payant !
Les moments informels ne sont pas une perte de temps, ils servent à la cohésion d’équipe, augmentent la créativité et permettent d’évacuer le stress. Une charge et un rythme de travail adaptés et réalistes vont accroître la performance et la maintenir dans le temps. En coaching, il existe une notion de désengagement stratégique – s’accorder du repos pour être plus performant.
Quant à l’environnement du travail, plusieurs facteurs sont importants.
Si je cours très vite dans une mauvaise direction, je serai en retard à l’arrivée. La communication et la bonne coordination sont des notions-clés de la performance. La méthode gile a fait ses preuves, Slack est un bon outil, quand il n’écrase pas ses utilisateurs par le trop-plein d’informations.
Également, une personne performante au sein d’un système sclérosé a un impact faible sur la dynamique générale de travail. Quand les règles et les rôles sont déjà définis, fournir un effort au sein d’un système improductif ne génère pas de haute performance. Seul le dirigeant peut modifier le système et les rôles, peut avoir un impact fort au niveau de l’organisation, ce qui joue positivement sur la performance individuelle.
L’environnement de travail est très influencé par les attitudes, les actions, les prises de position et les comportements du dirigeant. Son style de management influence directement la dynamique de travail et donc la performance. D’où l’importance du coaching de dirigeant qui permet de prendre conscience de son impact personnel et le modifier si nécessaire.
Pour résumer, la performance n’est pas en corrélation linéaire avec l’effort fourni, Trop de travail tue le travail ! La matrice BCG peut vous aider à réguler son intensité par la bonne gestion de portefeuille de projets ; l’optimisation des processus et la simplification des tâches se traitent bien avec La Grille de Matt Watkinson ; un coach vous aidera à garder un bon climat en entreprise, augmenter la motivation des gens, ce qui permettra d’attirer et retenir les talents. Accroître la performance individuelle, développer les potentiels par le coaching et optimiser l’environnement du travail sont les conditions sine qua non d’une performance maximale.
Lire également : PERFORMANCE = POTENTIEL – INTERFERENCES
Pour aller plus loin : J. Ballarin, «Manager par les équilibres – Le bien-être des collaborateurs au service de l’efficacité collective».
Natalia Douliez, Fondatrice de CEO COACH
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